Celui qui utilise sa raison de façon correcte aboutit à la croyance musulmane. En effet, la croyance musulmane est confirmée par la raison. Celui qui contredit (par une croyance ou une parole) ce que l’on peut déduire par la raison comme le fait que Dieu soit tout-puissant, n’est pas musulman.Nul n’est excusé pour cela : ni le nouveau converti, ni celui qui a vécu loin des savants.
Contredire un attribut de Allah obligatoire selon la raison
Dieu a des attributs qui Lui sont obligatoires selon la raison, c’est-à-dire que la raison ne conçoit pas leur inexistence. Parmi ces attributs notamment, Il sait tout, Il est vivant, Il entend, Il voit et Il est tout puissant. Ainsi, renier un de ces attributs qui sont obligatoirement Siens, constitue une mécréance. Personne n’est excusé pour son ignorance de ces attributs-là : ni le nouveau converti ni celui qui a vécu loin des savants car ces attributs peuvent être déduits par la raison.
Le Hafidh Ibnou l-Jawziyy a dit :
من نفى قدرةَ اللهِ على كلِّ شىءٍ كافرٌ بالاتفاق
(man nafa qoudrata l-Lahi ^ala koulli chay’in kafiroun bil-‘ittifaq)
ce qui signifie: « Celui qui renie la toute-puissance de Allah sur toute chose est mécréant par accord unanime des savants » c’est-à-dire sans aucune divergence.
La raison suffit pour connaître et confirmer la toute-puissance, la science, la volonté, l’ouïe et la vue à Allah dans les sens qui sont dignes de Lui. Il en est de même pour le restant des treize attributs obligatoires selon la raison, à savoir l’existence de Dieu, l’unicité, le non besoin, la non ressemblance aux créatures, l’exemption de début, l’exemption de fin, la parole et la vie.
Contredire ou nier un attribut des Prophètes obligatoire selon la raison
Tous les Prophètes sont nécessairement exemplaires. En effet, Dieu les a envoyés pour qu’ils soient des modèles pour les gens, pour qu’ils leur enseignent le bien et les incitent à le faire et leur désignent le mal afin qu’ils s’en préservent. Croire le contraire revient à attribuer au Créateur un manque de sagesse.
Ainsi, démentir un Messager, c’est une mécréance. De même, attribuer à un Prophète un défaut contredisant ses attributs de perfection nécessaires à sa mission tel que le mensonge, la lâcheté, le fait de ne pas avoir transmis la révélation, une maladie repoussante ou encore la laideur, c’est de la mécréance.
Que l’on prenne donc garde à certains livres sur les histoires des Prophètes qui les qualifient de ce dont ils sont préservés.
A retenir :
Renier un des attributs de Dieu déductibles par la raison constitue une mécréance.
Attribuer à un Prophète un défaut contredisant son rang de Prophète, c’est de la mécréance.
Nul n’est excusé pour cela : ni le nouveau converti, ni celui qui a vécu loin des savants.