Le mort musulman tire profit des actes des vivants

Les actes de bien qu’accomplit le musulman dans sa vie lui apportent des récompenses pour son au-delà. Certains de ces actes continuent à lui faire gagner des récompenses même après sa mort. Il s’agit par exemple d’une aumône accordée à un tiers pour une action de bienfait qui dure dans le temps.

Le mort musulman tire profit de certains de ses actes après sa mort

Le Prophète salla l-Lahou ^alayhi wasallam a dit :
إذا مات ابن ءادم انقطع عمله إلا من ثلاث: صدقة جارية أو علم ينتفع به أو ولد صالح يدعو له
(‘idha mata bnou ‘Adama nqata^a ^amalouhou ‘illa min thalath : sadaqatoun jariyah, wa^ilmoun yountafa^ou bihi wawaladoun salihoun yad^ou lah)
ce qui signifie: « Lorsque le fils de Adam (‘Adam) meurt, ses propres actes ne lui apportent plus de récompenses sauf trois : une aumône “qui court”, une science dont on tire profit et un enfant vertueux qui fait des invocations en sa faveur. » rapporté par Mouslim
Une aumône “qui court” : comme par exemple une aumône donnée pour la construction d’une mosquée. Tant que cette mosquée existe et que des gens y font des actes d’adoration il y a des récompenses qui reviennent à ce donneur même après sa mort.
Une science dont on tire profit : si par exemple un savant enseigne le chapitre des ablutions à ses élèves et que ces derniers transmettent cette science à d’autres, alors ce savant, même après sa mort, continue à gagner des récompenses.
Un enfant vertueux qui fait des invocations en sa faveur : c’est-à-dire un fils qui fait des invocations pour son parent.
L’aumône fait donc partie des actes dont le musulman peut tirer profit et dont il est lui-même la cause.

Le mort musulman profite également des actes des vivants

Ainsi, le musulman mort peut tirer profit des actes qu’il a accomplis de son vivant mais aussi de certains actes qu’il n’accomplit pas lui-même. Ainsi, la parole de Dieu :
وأن ليس للإنسان إلا ما سعى
(wa’an layça li l-‘insani ‘illa ma sa^a) [An-Najm / 39]
doit être correctement interprétée : c’est-à-dire que la personne tire profit de ses propres actes de bien.
Al-qourtoubiyy a dit que ma sa^a désigne les péchés ; selon cette interprétation, la ayah signifie que la personne n’aura à rendre des compte que sur ses propres péchés. Il ne faut donc  pas en comprendre qu’il tire profit exclusivement de ses propres actes car cela contredirait la parole du Messager qui a citée  ci-dessus :  « ses propres actes ne lui apportent plus de récompenses sauf trois ».
Quant aux actes de bien des autres en sa faveur, il en tirera profit par une grâce que Allah lui accorde. C’est le cas par exemple de la prière funéraire, elle n’est pas un acte du mort mais il en tire pourtant profit.
C’est aussi le cas des invocations du Messager pour autrui, l’autre en tirera profit bien que ce ne soit pas son propre acte, à l’exemple de la parole du Prophète dans son invocation pour Ibnou ^Abbas :
اللّهم علّمه الحكمة وتأويل الكتاب
(Allahoumma ^allimhou l-hikmata wata’wila l-kitab)
ce qui signifie: « Ô Allah, accorde-lui la compréhension de la religion et l’interprétation (at-ta’wil) du Livre. »rapporté par Al-Boukhariyy

A retenir :

Certains actes de bien qu’accomplit le musulman lors de sa vie lui font encore gagner des récompenses après sa mort.
C’est le cas notamment de l’aumône « qui court » et d’une connaissance religieuse enseignée et à chaque fois qu’elle est transmise.
Il y a d’autres actes de bien accomplis par autres que  lui-même mais qui lui seront profitables dans son au-delà.
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